"Alors nous y voilà ! fit Quetzal en frappant dans ses mains. C'est l'heure.
- Oui, nous y sommes enfin. dit Davy d'un ton solennel.
- J’espère que tout se passera bien cette fois.
- Je l'espère aussi car si on se fit à ce que vous avez dit, il s'agit là de ma dernière chance...
- Oui, ta toute dernière, alors ne la gâche pas. Ne gâche pas ces dix mois d'entrainement.
- Ne vous en faîtes pas Quetzal.
- Très bien, mets toi en place, c'est pour très bientôt."
Davy se plaça devant la brèche. Une dernière fois.
"Je souhaite de tout mon cœur, que tu puisses rétablir la paix dans ton monde.
- Je ferais de mon mieux, même si je pense que la tâche sera difficile.
- Je crois en ton potentiel, tu le vaincras c'est sûr... Bon ( il regarda la brèche). Il est temps.
- J'ai été ravi, Quetzal. Ce fut un honneur de m'entraîner à vos cotés.
- Je te retourne le compliment Davy, tu m'as fait comprendre certaines choses.
- Qu'allez-vous faire après mon départ ?
- Je pense qu'il est temps pour moi de faire mon méaculpa à la société.
- Vous avez raison Quetzal, je suis sûr que tout se passera bien pour vous..."
La brèche s'agita brusquement, elle se mit à grandir, prenant une taille de plus en plus importante. Là, elle s’arrêta net.
"C'est le moment ! cria Quetzal."
Sans perdre la moindre seconde, Davy se jeta à corps perdu dans la brèche. La sensation qu'il ressentit était loin d'être la même. La dernière fois, il avait utilisé l'énergie de cette brèche pour créer un lien. Mais cette fois ci, c'est de façon brusque et primaire que Davy comptait regagner Andoria.
"Où suis-je ?"
Davy était dans un monde vide, blanc, dénué de toute vie.
"Cours ne t'arrête pas Davy ! fit la voix de Quetzal qui résonnait partout."
Davy regarda devant lui, une lumière se trouvait assez loin devant lui. Il commença à marcher vers elle. Derrière lui, le sol commençait à s'effondrer. Il hâta le pas. L'effondrement lui aussi avait augmenté sa cadence. Davy se mit à courir, cependant la lueur était toujours aussi loin... Il sentait le sol se dérobait sous ses pieds, trois fois, il faillit lâcher prise. Il couru de plus belle. Il commençait à se rapprocher de la lumière. Encore un peu de temps, encore quelques mètres et il pourrait...
Il la franchit, une énergie puissante envahit tout son corps... Il était à la limite de l'explosion. Le monde vide disparu. C'était le noir absolu. Le néant.
Et puis tout un coup, un ciel se dessina. De l'herbe apparu sous ses pieds. Davy sentit le vent taper contre son corps. Peu à peu, le monde se créer devant lui. Davy sourit. Cette fois ci c'était bon.
Il était de retour.
De retour à Andoria.